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Combien d’études scientifiques ont été faites sur le sujet ? Comment différencier une étude sérieuse d’une autre ?

 

A l’heure actuelle, environ 1400 articles scientifiques ont été publiés sur le sujet des effets sur la santé des radiofréquences.

 

Les critères majeurs pour évaluer le sérieux d’une étude sont la cohérence et la qualité de la démarche retenue pour l’étude, la prise en compte des résultats des études qui l’ont précédée et la possibilité de reproduire l’expérimentation.

Dans chaque domaine scientifique, ces critères se déclinent de façon particulière aussi l’évaluation doit-elle être réalisée par des experts du domaine reconnus au plan international.

 

Concrètement, on considère que les études sérieuses font l’objet de publications dans des revues internationales à comité de lecture. Ces comités de lecture sélectionnent les articles avant leur publication sur la base d’une évaluation indépendante faite au minimum par 2 scientifiques spécialisés dans le domaine.

Une connaissance scientifique n’est considérée comme validée que lorsqu’elle a été vérifiée par plusieurs études différentes dont les résultats ont été publiés dans des revues de ce type.

 

Il existe de nombreuses autres revues qui ne sélectionnent pas leurs articles sur la base d’une telle évaluation. Ces revues et les articles, quelles que soient leurs qualités, qui y sont publiés ne sont pas pris en compte par la communauté scientifique comme référence.

 

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Certains scientifiques affirment que les téléphones portables sont dangereux pour la santé. Qu’en pensez-vous ?

 

La communauté scientifique considère que les résultats obtenus à ce jour ne permettent pas de tirer une telle conclusion mais elle garde une grande vigilance sur le sujet car on ne sait pas tout. Si certains résultats suggèrent l’existence d’effets, la majorité des études ne montre pas d’effets.

 

Les recherches doivent donc se poursuivre tandis qu’en parallèle des mesures de précaution proportionnées aux risques identifiés doivent être mises en place.

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Pourquoi après tant d’années de recherche, les scientifiques ne nous donnent-ils pas une réponse claire ?

 

Quand on aborde un nouveau champ scientifique, on commence par faire des études simples et un peu grossières. Elles permettent d’avoir un premier niveau de connaissance du domaine, de mettre en évidence des phénomènes de grande ampleur et d’identifier de nouvelles pistes de recherches. Cependant, elles nécessitent d’être affinées par des recherches de plus en plus pointues.

 

Dans le cadre de la téléphonie mobile, les études menées jusqu’à présent n’ont pas permis d’établir scientifiquement des effets sur la santé des radiofréquences.

Mais les scientifiques estiment que certains domaines demeurent encore insuffisamment explorés comme, par exemple, les effets à long terme de l’utilisation du téléphone portable ou l’existence d’une sensibilité particulière des enfants.

 

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Certaines études épidémiologiques démontreraient un risque plus élevé de développement de tumeurs chez les utilisateurs de portables ?

 

Certaines études épidémiologiques récentes suggèrent en effet un risque lié à une utilisation intensive et de longue durée (en général > 10 ans) du téléphone portable.
Il s’agit d’enquêtes comparant les habitudes d’utilisation du téléphone portable entre des personnes atteintes d’une tumeur et une population comparable par ailleurs mais ne souffrant pas de ces pathologies.

 

Le niveau de risque suggéré reste faible et ces études portent souvent sur des échantillons de personnes qui sont trop faibles pour que leurs conclusions puissent être considérées comme assurées.

 

Les recherches doivent continuer pour avoir des données sur des échantillons plus large d’une part mais aussi pour rechercher les mécanismes biologiques qui pourraient expliquer ces observations. Ces résultats invitent néanmoins à la prudence dans l’utilisation du portable.

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Le contexte de l’exposition aux ondes radiofréquences n’est-il pas le même que celui de l’amiante ?

 

D’un point de vue strictement économique, l’utilisation des radiofréquences et celle de l’amiante présentent les caractéristiques de toutes les grandes innovations technologiques. Elles ont apporté, dans leur domaine d’application, des solutions nettement plus efficaces que les solutions antérieures et elles ont comporté de ce fait des enjeux industriels, commerciaux et financiers considérables.

 

Du point de vue scientifique et sanitaire, en revanche, ces deux cas différent nettement :

 

pour le cas de l’amiante, du fait de son fort pouvoir cancérigène, il y a eu très tôt une conviction scientifique du danger de ce produit et de son rôle indiscutable dans le développement de cancers du poumon et de la plèvre chez les travailleurs exposés. Ce qui a été difficile par la suite a été l’appréciation du risque pour les personnes vivant ou travaillant dans des locaux aux murs traités par l’amiante, mais il n’existait pas à l’époque de démarche d’expertise scientifique collective qui aurait pu permettre à la communauté scientifique d’évaluer collectivement le risque et d’attirer ainsi l’attention des pouvoirs publics et de toute la société sur ce risque. C’est pourquoi il a fallu près de 30 ans avant que des mesures de précaution soient mises en place.

 

pour les radiofréquences, il n’y a à l’heure actuelle aucune conviction scientifique de l’effet cancérigène des ondes radiofréquences sur la santé malgré les nombreuses études déjà menées. Par contre il existe une démarche de vigilance scientifique au niveau national et international qui permettra le moment venu d’éclairer le débat public sur le risque s’il s’avère qu’il existe.

 

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