Effets des champs radiofréquences sur le jeune animal
Résumé
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Le but de ce projet est de donner des informations sur la sensibilité potentielle de sujets jeunes à des expositions aux champs radiofréquences utilisés dans les communications mobiles. Pour cela, des animaux seront exposés in utero et après leur naissance à un signal WiFi. L’effet de l’exposition sera évalué sur l’auto-immunité et sur les paramètres immunologiques chez la souris et sur des marqueurs de stress dans le cerveau chez le rat.
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Partenaires
Physique des interactions ondes-matière PIOM
Groupe bioélectromagnétisme http://www.enscpb.fr/piom/
Contact
Isabelle Lagroye
PIOM
Durée
36 mois
Présentation
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1) Introduction
La question sur une possible sensibilité augmentée des enfants à l’exposition aux champs électromagnétiques de l’environnement a été récemment soulevée. En effet, les systèmes immunologiques et nerveux central continuent à se développer après la naissance et il est probable que l’exposition à des toxiques de l’environnement pendant l’enfance puisse interférer avec le développement de ces systèmes ou altérer les futures réactions de défense aux agents externes. Le projet présenté a pour but d’étudier les effets d’une exposition à des champs radiofréquences (RF) sur le système immunitaire et le cerveau d’animaux exposés in utero et pendant le premier mois de leur vie. Le signal RF est le WiFi qui est utilisé pour les communications sans fil au domicile, à l’école et au travail. Les résultats de ce travail fourniront des données utiles sur la capacité des champs RF de faible puissance à modifier les fonctions du système immunitaire, à induire un processus autoimmunitaire ou à induire un stress dans le cerveau de jeunes rongeurs. Ils seront intégrés en temps utiles dans la base de données de l’OMS qui répertorie les effets biologiques des champs électromagnétiques.
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- Champs radiofréquences, dosimétrie, toxicologie, immunologie
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- WiFi, exposition in utero, exposition post-natale, rongeurs, cerveau, système immunitaire
2) Etat de l’art
Les questionnements sur une possible sensibilité accrue des enfants à l’exposition aux champs RF sont le résultat d’un manque d’information sur les propriétés diélectriques des tissus en fonction de l’âge, aussi bien chez l’homme que chez l’animal. De plus, les données disponibles montrent que les quelques protocoles expérimentaux mis en place pour étudier les effets des champs RF sur des animaux nouveaux-nés ou de jeunes animaux concernaient l’induction ou la promotion des tumeurs du cerveau et les altérations de la barrière hémato-encéphalique. Bien sûr, quelques études se sont intéressées aux effets sur le développement et la tératogenèse.
Ce travail sera le premier de ce type à étudier les effets toxicologiques potentiels des champs RF en relation avec les communications sans fil sur le système immunitaire et le cerveau immatures de rongeurs.
3) Démarche scientifique
Le système d’exposition est une double chambre réverbérante, qui sera caractérisée par des mesures expérimentales et des simulations FDTD. Trois niveaux d’exposition seront testés: 0,08; 0;4 et 4 W/kg. Les jeunes animaux (souris ou rats) seront exposés 2 heures par jour pendant 2 semaines in utero plus 5 semaines après la naissance au WiFi (2450 MHz). Chez la jeune souris, la fonctionnalité du système immunitaire sera évaluée par l’identification des leucocytes de la rate, la réponse proliférative des lymphocytes spléniques à des mitogènes des cellules T et B et l’activité des cellules Natural Killer. Des marqueurs d’autoimmunité seront recherchés dans le sérum. Chez le jeune rat, les effets toxiques potentiels des champs RF seront évalués par le niveau d’apoptose et d’expression des protéines de stress Hsp70 et Hsp25, et par l’identification d’une gliose ou d’un stress radicalaire dans le cerveau.