DOsimétrie NUmérique sTatistique
Résumé
——————————————————-
L’objectif du projet consiste à développer, tester et valider une nouvelle méthodologie de dosimétrie numérique qui tient compte de la variabilité des situations d’exposition. L’analyse statistique du problème, rendue possible grâce notamment à une approche non intrusive des éléments finis stochastiques, permet d’évaluer l’incertitude sur les indicateurs de l’exposition.
——————————————————-
Partenaires
Ampère, Ecole Centrale de Lyon
UMR CNRS 5005
ICJ, Université Claude Bernard Lyon 1
UMR CNRS 5208
XLIM, Université de Limoges
UMR CNRS 6172
Equipe projet NACHOS
INRIA
http://www-sop.inria.fr/nachos
Contact
Philippe Billoux
UMR CNRS 5005 – Ampère, Ecole Centrale de Lyon
Durée
36 mois
Présentation
——————————————————-
1) Introduction
En parallèle des études biologiques, il faut s’assurer que les limites actuelles d’exposition des personnes aux ondes électromagnétiques ne sont pas atteintes. Si la simulation numérique permet aujourd’hui d’avoir des résultats fiables, ces derniers restent cependant fortement liés à la morphologie de l’individu et à la résolution du modèle. Il apparaît tout à fait pertinent de chercher à obtenir, pour une catégorie donnée d’individus, des valeurs de DAS représentatives en termes de valeur moyenne et d’écart type. L’approche proposée répond à cet objectif dans la mesure où elle permet d’effectuer une analyse statistique des effets de l’exposition.
2) Etat de l’art
Les simulations numériques sont lourdes en temps de calcul et place mémoire ; c’est pourquoi peu d’investigations ont été faites sur la variabilité des situations d’exposition. De récents travaux de France Télécoms R&D ont cependant montré la pertinence d’une approche statistique.
3) Démarche scientifique
Le projet sera réalisé en trois étapes:
– Définition d’un cas test pour caractériser numériquement l’interaction tête enfant – téléphone portable qui sera ensuite exploité tout au long du projet. Les résultats obtenus avec les trois approches numériques développées par chacun des partenaires seront confrontés sur ce cas test et comparés à des résultats expérimentaux rapportés dans la littérature pour des situations réelles d’exposition un peu analogues.
– Analyse de sensibilité due aux caractéristiques électromagnétiques: l’objectif est de déterminer a priori les tissus ayant le plus d’influence sur le DAS maximal dans la tête. On utilisera pour se faire une méthode de plans d’expériences numériques.
– Analyse de l’incertitude liée aux caractéristiques électromagnétiques: il s’agit de développer et tester la méthode des éléments finis stochastiques. Une analyse statistique typique sera réalisée à partir du cas test retenu en tenant compte de la variabilité des caractéristiques électromagnétiques des tissus et dans une moindre mesure de la variabilité de la morphologie.
Pour mener à bien le projet dans les meilleures conditions, un doctorant sera embauché sur les financements obtenus. Il fera le lien entre les équipes impliquées et sera donc amené à travailler alternativement sur chacun des sites (Ecully, Limoges et Sophia Antipolis).
4) Partenaires, compétences
Le projet est porté par des chercheurs issus de 4 laboratoires publics: Ampère (UMR CNRS 5005 – Ecully), XLlM (UMR CNRS 6172 – Limoges), ICJ (UMR CNRS 5208 – Ecully) et équipe projet NACHOS (INRIA – Sophia Antipolis).
La complémentarité des compétences se retrouve autour de l’électromagnétisme et du bio- électromagnétisme d’une part, et des mathématiques appliquées et de l’analyse numérique d’autre part. Les méthodes de dosimétrie numérique développées par chacun des membres et qui seront mises en œuvre dans ce projet sont également complémentaires.