Tumeurs du cerveau chez l’enfant et l’adolescent, et exposition aux radiofréquences.
Résumé
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L’utilisation croissante du téléphone portable cette dernière décennie a suscité un intérêt considérable sur les possibles effets sanitaires de l’exposition aux radiofréquences (RF). Plus récemment, les craintes se sont portées sur les enfants, gros consommateurs de téléphonie mobile. Ce projet a pour but d’estimer les effets cancérigènes éventuels des RF émises par les téléphones portables sur le système nerveux central des enfants et des adolescents.
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Partenaires
Association pour la Recherche Epidémiologique dans les Cancers de l’Enfant et l’Adolescent (ARECEA) – Registre National des Tumeurs Solides de l’Enfant (RNTSE)
http://www.chu-nancy.fr/rntse/
Faculté de médecine de Lyon 1 UMRESTTE, UMR 9405 INRETS-LYON 1 – InVS
Unité Epidémiologie environnementale des cancers INSERM U754
http://www.u754.idf.inserm.fr/
Contact
Brigitte LACOUR
Association pour la Recherche Epidémiologique dans les Cancers de l’Enfant et l’Adolescent (ARECEA)
Durée
36 mois
Présentation
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1) Introduction
Afin d’analyser la relation entre le risque de tumeur du cerveau et l’exposition aux champs électromagnétiques et RF (provenant des téléphones portables, mais aussi d’autres sources présentes dans l’environnement général), une étude épidémiologique sera conduite sur les tumeurs du cerveau survenant chez les jeunes. Partie intégrante de l’enquête Européenne “MOBI Kids”, elle bénéficiera de l’expertise et de la synergie de cette équipe multinationale.
2) Etat de l’art
Selon la plupart des études portant sur les adultes, le fait d’avoir été un utilisateur régulier du téléphone portable n’est pas associé à un risque de tumeur du cerveau significativement augmenté. Cependant pour les gliomes et les neurinomes du nerf acoustique, un risque significativement augmenté a récemment été rapporté pour l’utilisation du téléphone portable du côté de la tête où la tumeur est apparue, pendant au moins10 ans. Pour les tumeurs de la glande parotide, dans une population à forte proportion de gros consommateurs de téléphonie mobile, un certains nombre de résultats suggèrent une association possible avec une utilisation prolongée et importante du téléphone portable.
A ce jour, aucune étude n’a été publiée sur les enfants ou les adolescents. Les projets collaboratifs MOBI Kids garantissent une grande puissance statistique, malgré la faible prévalence de l’utilisation du téléphone portable chez les enfants il y a 5 ou 10 ans, et le risque de cancer (s’il existe), probablement faible. Ils représentent donc une opportunité unique pour vérifier si les RF émises par les téléphones portables sont cancérigènes chez l’enfant et l’adolescent.
3) Démarche scientifique
Cette étude est de type cas/témoins. Les tumeurs du cerveau ont été choisies car elles surviennent dans des tissus considérés comme les plus exposées aux radiofréquences et fréquences extrêmement faibles en provenance des téléphones portables. Les tumeurs du cerveau diagnostiquées pendant une période de 3 ans chez des sujets âgés de 10 à 24 ans seront considérées. Il est prévu de recruter au total 235 cas et deux fois plus de témoins, hospitalisés dans plusieurs CHU français.