Téléphones portables : exposition aux RF pour l’étude INTERPHONE

Categorie: Epidémiologie

 

Téléphones portables : exposition aux RF pour l’étude INTERPHONE

Résultats publiés en juin 2008

 

 

Résumé

——————————————————-

Les travaux au titre de la proposition actuelle impliquent deux aspects complémentaires : le développement de l’algorithme du gradient d’exposition aux RF et son application aux sujets de l’étude INTERPHONE, et l’analyse de la relation entre risque de tumeur et niveau d’exposition aux RF.

——————————————————-

 

 

Publications

——————————————————-

E. Cardis, I. Deltour, S. Mann et al.

Distribution of RF energy emitted by mobile phones in anatomical structures of the brain.

Physics in Medicine and Biology 53 (2008)

Voir le résumé

——————————————————-

 

Partenaires

Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), LYON

Site : www.iarc.fr

 

Contact

Dr Elisabeth Cardis

CIRC

[email protected]

 

Durée

9 mois

 

 

Présentation

——————————————————-

L’étude INTERPHONE avec la participation de 13 pays, coordonnée par le CIRC a comme objectif de déterminer si l’utilisation des téléphones portables augmente le risque de cancer et, spécifiquement, si le rayonnement RF émis par les téléphones portables est cancérogène. Cet objectif est en cours d’atteinte par l’étude de tumeurs qui, si les RF sont bien cancérogènes, seraient le plus probablement liées à l’utilisation des téléphones portables car elles surviennent dans les cellules qui reçoivent la majeure partie de l’exposition : gliomes, méningiomes et tumeurs du nerf acoustique et de la glande parotide.

 

Les études sont menées au sein de la population dans chaque pays. Afin d’optimiser la puissance de l’étude et donc de pouvoir trouver un risque, s’il existe, les études sont principalement concentrées sur les tumeurs chez les personnes relativement jeunes (30-59 ans), qui concentraient la plus forte prévalence d’utilisation de téléphones portables il y a 5 à 10 ans, et sur les régions des pays participants enregistrant l’utilisation la plus longue et la plus élevée de téléphones portables La sélection des témoins a été basée sur un échantillon des registres de population. Les variables d’appariement étaient l’âge, le sexe et la région de résidence.

 

L’étude INTERPHONE réunit des données sur 2763 gliomes, 2422 méningiomes, 1123 neurinomes de l’acoustique, 400 tumeurs de la glande parotide et leurs témoins respectifs.

L’information sur l’histoire de l’utilisation de téléphones portables ont été réunies par des enquêteurs formés à cet effet pendant un entretien tête à tête.

 

La distribution volumique du débit d’absorption spécifique (DAS) dans la tête dépend de nombreux différents paramètres parmi lesquels la bande de fréquence, le modèle de téléphone, la position du téléphone par rapport à la tête. Après analyse détaillée des données au CIRC sur la distribution spatiale de l’énergie dans la tête basée sur les résultats des expériences entreprises sur plus de 100 modèles différents de téléphone de différents pays et de différentes périodes, de différentes technologies et bandes de fréquence, des classes distinctes de téléphones portables ont maintenant été définies. Pour chaque téléphone dans ces classes, le DAS moyen estimé à chaque cellule de la grille ci-dessus est actuellement évalué par les laboratoires qui ont réalisé la mesure originale à l’aide d’une méthode d’extrapolation qui a été mise au point et testée cette année. Les données ont été reçues au CIRC fin octobre et la répartition générique dans chaque classe de téléphone doit maintenant être développée sur la base de la distribution de l’énergie dans les différentes cellules pour tous les téléphones dans la classe.

 

Les autres aspects de l’exposition qui ont été évalués sont les effets du contrôle adaptatif de puissance (CAP) et de la transmission discontinue (DTX) ; les effets de différentes circonstances d’exposition ; les effets du réseau et des tendances dans le temps des valeurs du DAS. Tout au long de l’étude INTERPHONE, des informations ont été réunies sur les effets du CAP et de la DTX (principalement dans les réseaux GSM) et sur les caractéristiques historiques des réseaux (y compris les fréquences et technologies utilisées, et sur la mise en œuvre du contrôle de puissance et de la DTX). Une base de données historique complète du DAS a également été compilée, permettant l’analyse des tendances chronologiques. Une étude des effets des circonstances d’exposition a été entreprise par l’utilisation des téléphones modifiés par un programme informatique pendant des périodes d’un mois par des groupes de volontaires dans différents pays/regions d’INTERPHONE, par des campagnes de mesures menées dans les pays avec les réseaux non-GSM, et par des études de puissance de sortie menées sur des stations de base dans des zones urbaines et rurales.

 

Tous ces aspects seront inclus, ainsi que l’information sur l’utilisation historique des téléphones, dans un indice d’exposition aux RF.

 

Les résultats attendus sont les suivants :

– évaluation de l’exposition aux RF (énergie absorbée cumulée, globalement et à différentes périodes) dans chaque cellule de la cartographie tridimensionnelle de la tête pour des sujets d’INTERPHONE.

– un manuscrit sur le gradient d’exposition aux RF dans l’étude INTERPHONE; et

– un manuscrit sur la relation entre l’exposition aux RF et le risque de tumeurs du cerveau, du nerf acoustique et de la glande parotide.

 

Ces derniers résultats formeront la base d’analyses statistiques qui seront menées début 2006, sur la relation entre l’exposition aux RF et le risque de tumeurs cérébrales.

Scroll to Top