Effets d’une exposition Wi-Fi in utero chez le rat : Tératologie et Toxicologie.
Résumé
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La nouvelle génération est la première à être exposée au cours de la grossesse et dès la prime enfance aux champs électromagnétiques émis par de nombreuses sources RF. Les données scientifiques sur la sensibilité des embryons et fœtus étant encore limitées, l’objectif global du projet INUTER est d’évaluer les effets d’expositions précoces in utero répétées à un signal Wi-Fi, sur le développement, les altérations de l’ADN et sur la présence d’indicateurs « d’agressions ».
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Partenaires
Ecole Pratique des Hautes Etudes
IMS – Laboratoire de Bioélectromagnétisme – Bordeaux
Contact
Bernard Billaudel CNRS/ Laboratoire IMS
Durée
24 mois
Présentation
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1) Introduction
La nouvelle génération étant la première à être exposée au cours de la grossesse et dès la prime enfance aux champs électromagnétiques émis par de nombreuses sources RF, il apparaît légitime de se poser la question de la sensibilité des organismes jeunes et en développement à ce type d’exposition environnementale. Les données scientifiques concernant les effets des expositions précoces et répétées aux RF des nouveaux signaux de communication sans fil, en particulier sur les organismes jeunes, restent encore limitées. Il est donc important d’apporter des données complémentaires.
Les résultats de cette étude donneront des indications sur les effets d’une exposition à un signal Wi-Fi sur le développement (tératologie), des altérations de l’ADN (génotoxicité) et sur la présence d’indicateurs d’agressions (Hsp70 et néoantigènes). Ces données contribueront à l’évaluation du risque sanitaire associé aux champs radiofréquences et entreront dans la base de données de l’OMS sur les effets biologiques et sanitaires des champs électromagnétiques.
Ce projet s’inscrit dans le champ de l’appel « Etudes expérimentales chez l’animal » en privilégiant les effets d’une exposition in utero. Ces propositions suivent également les recommandations de l’OMS invitant à étudier les effets d’une exposition prénatale aux RF sur notamment des processus génotoxiques.
2) Etat de l’art
Sur le plan scientifique, les données disponibles sur les effets d’exposition in utero ou de jeunes animaux aux nouveaux signaux de communication sans fil de type Wi-Fi (2450 MHz) sont peu ou pas étudiés. Une étude récente suggère des effets génotoxiques de l’exposition in utero à un autre signal RF. De plus, peu d’études de tératogenèse ont utilisé des expositions à faible DAS répétées au cours de la gestation.
3) Démarche scientifique
Pour mener ce projet, nous disposons, au laboratoire, d’un nouveau système d’exposition qui permet d’exposer corps-entier à un signal Wi-Fi, des animaux libres de leurs mouvements. Il nous permettra de déterminer si une exposition in utero est susceptible de perturber le développement des ratons, d’induire des effets génotoxiques résiduels ou une toxicité plus indirecte par la formation de néo-antigènes toxiques ou la production d’une protéine de stress.
4) Partenaires, compétences
Le laboratoire de Bioélectromagnétisme de l’École Pratique des Hautes Études a plus de 20 ans d’expérience dans l’étude des effets biologiques des champs électromagnétiques à la fois sur les cellules et sur les animaux.