Risque des radiofréquences. Perception et ses déterminants.
Résumé
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Le projet PRAT vise à identifier certains déterminants de la perception du risque lié aux radiofréquences, en comparant l’utilisation du téléphone mobile et l’exposition aux antennes relais, en référence aux perceptions des risques des tabagismes actif et passif, au moyen d’approches quantitatives et qualitatives explorant certaines caractéristiques de personnalité : entretiens téléphoniques sur un échantillon représentatif de la Lorraine, auto-questionnaire incluant des échelles analogiques et des questionnaires standardisés, entretiens qualitatifs de psychologie clinique.
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Partenaires
Université Henri Poincaré, Nancy 1 – Ecole de Santé publique – Epidémiologie, prévention, qualité de vie
http://www.sante-pub.u-nancy.fr/
Université Nancy 2 – Laboratoire de psychologie cognitive et clinique
INSERM – ERI 11 – Epidémiologie de la santé, économie et prévention
Contact
Serge BRIANCON Ecole de santé publique, Nancy
Durée
30 mois
Présentation
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1) Introduction
Le projet vise à mieux comprendre certains déterminants et les conséquences de la perception des risques par le public « profane ». Il vise en particulier à explorer, outre les déterminants sociodémographiques habituels, les caractéristiques de personnalité susceptibles d’expliquer les différences de perception des risques. Il vise à estimer la fréquence des craintes exprimées vis-à-vis des risques associés aux expositions aux radiofréquences des téléphones mobiles et des antennes relais, en les comparant à celles associées au tabagisme passif et actif ; à identifier au moyen d’auto-questionnaires les déterminants de ces perceptions en utilisant les facteurs qualitatifs du risque issus de l’approche psychométrique, au moyen également de questionnaires standardisés explorant la personnalité, le parcours de vie des personnes ainsi que le retentissement sur la qualité de vie et enfin ;à approfondir les caractéristiques psychosociales d’individus caractérisés au moyen d’entretiens qualitatifs.
Domaines : Sciences Humaines et Sociales, perception des risques.
Mots clés : Antenne relais, téléphonie mobile, tabagisme actif et passif.
2) Etat de l’art
Le domaine des radiofréquences est exemplaire pour l’étude de la perception des risques. Il comporte deux types d’exposition, d’une part, l’utilisation du téléphone mobile, avec une part comportementale forte et un bénéfice individuel immédiat, et d’autre part, l’exposition aux champs électromagnétiques des antennes relais, une exposition environnementale sans bénéfice immédiat et individuel apparent. L’exploration des comportements et des perceptions de ces deux types de risque, et leur comparaison à ceux du tabagisme, comportant également une part comportementale (tabagisme actif) et environnementale (tabagisme passif) sont prometteurs. En effet, si beaucoup d’études ont exploré de façon descriptive la fréquence des différentes craintes et perceptions pour les différentes expositions environnementales, aucune n’a approfondi, chez les mêmes individus, les perceptions pour ces différents types de comportement et d’exposition.
3) Démarche scientifique
Elle utilise les méthodes de l’Epidémiologie et des Sciences Humaines. Elle est structurée en quatre étapes : une étude épidémiologique par sondage et entretiens téléphoniques auprès d’un échantillon de la population lorraine, branchée sur l’enquête téléphonique du baromètre santé lorrain, par sur-échantillonnage du baromètre santé national INPES. L’étape N°2 sélectionne 4 groupes de sujets, en fonction de leur comportement tabagique ou non, et de leur crainte liée aux radiofréquences, et propose aux sujets volontaires des auto-questionnaires, avec des instruments standardisés et validés dans la littérature internationale : mesures d’anxiété, de type de personnalité, tolérance à l’ambiguïté, qualité de vie, perception du risque à l’aide d’échelle analogique visuelle …L’étape N°3 explore de manière clinique, par des professionnels psychologues cliniciens, un petit groupe de sujets caractérisés au moyen d’entretiens qualitatifs cliniques. L’étape N° 4 analyse de façon synthétique les résultats des étapes précédentes.
4) Partenaires, compétences
L’originalité et la qualité de ce projet sont basées sur l’association de trois équipes, qui regroupent différentes compétences nécessaires à ce type de projet. L’équipe 1 est spécialisée dans l’étude des mesures de perception, notamment des mesures de qualité de vie. L’équipe 2, de psychologie de la santé, est particulièrement entraînée sur les méthodes d’entretiens qualitatifs et sur l’utilisation des mesures de personnalité, à l’aide d’instruments standardisés. L’équipe 3 est spécialisée en santé environnementale, et a, en particulier, travaillé dans le domaine des risques liés à la téléphonie mobile. La valeur ajoutée du partenariat est maximale, aucune des équipes n’étant à même de mener seule un tel projet.